LE SAUT DE LA MOUNINE à 24 KM DE VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE PAR LA D127

Point de vue sur la vallée du Lot. Le Saut de la Mounine est le belvédère du Causse, surplombant de 150m la plaine alluviale et les corniches du Causse de Gréalou. Vous pourrez apeLégende du Saut de la Mouninercevoir le village de Montbrun et son château face au point de vue.

Découvrez la légende du Saut de la Mounine : …Il était une fois un moine nommé Sidoine, qui, revenant de Compostelle avec sa chèvre et sa guenon, une mounine, cheminait aux bords des falaises surplombant le Lot. Il perdit l’équilibre et fit une chute qui eut été mortelle si sa ceinture de corde ne s’était accrochée à une branche de buis. Découvrant une grotte, il la choisit pour ermitage et s’y installa avec sa fidèle mounine…

Légende du Saut de la Mounine

Le 30 mai 1424, un pèlerin venait de Conques à Villefranche. II avait amusé quelques années les moines de l’abbaye: une guenon l’imitait, un merle sifflait le « VENI Creator », une chèvre lisait les heures. Sur le chemin de Toulonjac, s’en allant vers le Lot, absorbé par ses méditations, sur le bord du précipice, il perdit pied brusquement, malgré les cris de la mounine -la guenon -.Heureusement la corde dont il était ceint s’accrocha à une grosse branche de buis et il se trouva au bord d’une petite grotte d’où s’échappa aussitôt « tout un vol de gourpatasses, de cobéca, et de ratas-ponadas » (H. MOULY). la mounine sauta aussitôt dans la petite caverne et Sidoine notre pèlerin l’y suivit. Les paysans découvrirent l’ermite et lui apportèrent du lait , des cabécous, du pain, des fruits, des noix. On venait voir l’ermite pour « l’approvisionner et pour lui demander » « de los approudelar per montar au ciel » (H .MOULY ). Or l’une des visiteuses les plus fidèles fut bientôt Ghislaine, fille d’Ogier, seigneur de Montbrun, dont le château faisait face à la grotte des « Gorps » -grotte de l’ermite, sur 1a rive droite du Lot. Elle avait seize ans et était une des plus belles filles du pays. Sidoine recevait aussi la visite de Renaud, sire de Waifié qui chassait habituellement dans les alentours. Renaud et Ghislaine ne tardèrent pas à se rencontrer et à se donner rendez-vous près de la grotte. Le sire de Montbrun et le sire de Waifié « ne pouvaient pas se voir ». Quand Ghislaine osa dire la vérité à son père, Ogier, celui-ci gonflé par la colère et raide comme la justice s’écria « Pauvrette, avant que tu épouses ce pauvre homme, je veux te voir sauter du roc du moine dans la rivière. Que le diable m’enfourche si je me dédis ». Mais lors d’une partie de chasse tout s’arrangea grâce à la ruse de Sidoine… Les chasseurs remontaient vers le nord, suivant la rive gauche du Lot, quand ils arrivèrent sur le chemin, près de l’eau, ils aperçurent dans une petite mare de sang, les habits de fête de Ghislaine. Ogier crut à la mort de sa fille. Il se trompait: les habits ensanglantés étaient ceux de Ghislaine mais les restes inhumains recueillis par les chasseurs étaient ceux de la mounine dont elle avait été revêtue par Sidoine qui l’avait invitée de se précipiter en bas pour faire le bonheur de Ghislaine. C’est ce que Sidoine lui-même voulut annoncer aussitôt à Ogier, lui disant : « Réjouissez-vous Ghislaine est vivante et Dieu ne vous a pas maudit ». Riant et pleurant Ogier dit à l’ermite: « Qu’on aille chercher Renaud ». Deux heures plus tard, Ghislaine et Renaud échangeaient les anneaux de fiançailles et un peu plus tard le mariage fut béni par le curé de Saujac et donna lieu dans le castel de Montbrun à des noces incomparables.

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